1jour1actu : Salut, Shaun ! Quand es-tu apparu pour la première fois à l’écran ?

Shaun le mouton (© 2015 Aardman Animations Ltd)

Shaun le mouton (© 2015 Aardman Animations Ltd)


Shaun le mouton: En 1995, dans le court métrage Wallace et Gromit : rasé de près. Il a été réalisé par le studio d’animation anglais Aardman. Je n’y tenais qu’un second rôle, mais les spectateurs m’ont de suite trouvé rigolo. En 2007, mes créateurs ont alors décidé de tourner une mini-série qui porte mon nom : Shaun le Mouton. Une astuce pour me reconnaître : contrairement à mes copains, j’ai une petite touffe de laine sur le crâne.
 

Pourquoi tu ne parles pas, à l’écran ? On en connaît plein, des animaux qui parlent dans les dessins animés…

Shaun le mouton: Sauf que, moi, je ne suis pas un dessin. En vrai, je mesure moins de dix centimètres, et je suis fait en pâte à modeler. Or, faire parler un animal en pâte à modeler coûte extrêmement cher. Comme je ne parle pas dans la série, il semblait logique que je ne parle pas non plus dans le film, le tout premier dont je suis le héros.

Un film de 1 h 25 sans paroles, ce n’est pas un peu ennuyeux ?

Shaun le mouton: Ah non, pas du tout. Tu verras, les réalisateurs regorgent d’inventivité. Ils nous ont catapultés, mes copains moutons, le fermier et moi, loin de notre ferme, dans la grande ville. Un endroit dont on ne connaît pas les codes. Cela donne lieu à des situations loufoques, hilarantes, et parfois pleines de suspense. On doit par exemple échapper à un horrible gardien de fourrière, se déguiser en humain pour entrer dans un restaurant…

Est-ce long à tourner, un film en pâte à modeler ?

Shaun le mouton: Oh ! là là ! oui. Un animateur ne produit que deux secondes de film par jour. Et quand on assemble le travail de tous les animateurs, on arrive seulement à deux minutes par semaine. En « stop motion » (voir le mot du jour), il faut à l’équipe technique une patience à toute épreuve. Je les admire.

Les réalisateurs te comparent à un gamin de 12 ans. Qu’en penses-tu ?

Shaun le mouton: J’avoue qu’ils n’ont pas vraiment tort. Tel un préado, je suis dissipé, curieux, j’aime explorer ce qui m’entoure. Selon les réalisateurs, je pense aussi tout mieux savoir que tout le monde. J’ai également le sentiment de pouvoir me débrouiller seul, alors que je suis maladroit et que je m’attire toujours les pires ennuis. Alors, d’accord, j’ai plein de défauts, mais n’est-ce pas ce qui me rend aussi attachant et drôle ?

Laurent Djian

 
Découvre la bande-annonce de Shaun le mouton.