C’est quoi, la grande muraille verte d’Afrique ?

C’est un projet de barrière végétale, de plus de 7 000 kilomètres de long et de 15 kilomètres de large. Elle doit traverser 11 États d’Afrique d’ouest en est, du Sénégal jusqu’à Djibouti. Cette ceinture verte longe le désert du Sahara, car elle a pour but de freiner son avancée. En effet, chaque année, le désert gagne du terrain et détruit 2 millions d’hectares de savanes et de forêts.

Ça veut dire qu’on construit un mur pour stopper ce désert africain ?

Non, car la muraille verte est surtout un symbole, fait de forêts, de jardins et de champs. Au Sénégal, qui a les plantations les plus avancées, les résultats sont déjà très satisfaisants. On y a planté des arbres résistants, comme l’acacia ou le dattier dont la sève et les feuilles sont aussi utilisées pour fabriquer des médicaments et des cosmétiques. C’est donc également bénéfique pour l’économie du pays et ça crée des emplois.

Aujourd’hui, la barrière végétale n’existe que sur 15 % des 11 États concernés. Débuté en 2008, ce projet est plein d’espoir pour l’Afrique mais très long à mettre en place. Sans compter que certains pays, comme le Mali ou le Soudan, n’ont pas commencé le reboisement car ils sont en guerre. Pourtant, ce projet se concrétise chaque jour un peu plus et, d’ici 2030, il vise à restaurer 100 millions d’hectares de forêts !

Vanessa Dufour