ronronthérapie

En classe à l’école-collège Candide de L’Isle-sur-la Sorgue, 9 chats partagent le quotidien des élèves (© Sophie Greuil).


Discrètement mais sûrement, Duchesse, Donald, Simba, Paillette ou Nala se baladent en toute liberté entre sacs à dos, chaises et dictionnaires : « Nos chats vont et viennent à leur guise, précise la directrice Michèle Bourton, 60 ans. Personne ne les force : ils sont chez eux ! Ainsi, ils profitent d’une porte entrebâillée pour entrer ou sortir d’un cours ou de l’école. Ils ne dérangent absolument pas. L’autre jour, Simba assistait à une dictée entre un surveillant et un élève de CE1 en les regardant, au fil des mots, l’un après l’autre : c’était très drôle ! »

Ils vibrent en ronronnant…

Le lundi matin, les chats attendent parfois les élèves, assis derrière la porte de l’école. Alors, Marc-Ange, 6 ans, aime venir « leur faire des câlins, des caresses ou des bisous sur le ventre ». Et Antonin, 7 ans, assure « être très heureux quand je les ai dans mes bras ».
En troisième, Isaure, 14 ans, aime « l’ambiance détendue et rassurante qu’ils mettent au quotidien. Ainsi, on se croirait à la maison : c’est très humain, loin de l’ambiance parfois agressive d’un collège. Là, je ne ressens plus de stress à l’école. Et dès que j’ai terminé un exercice, si j’ai un peu de temps, j’en profite pour en caresser un : ça me déstresse beaucoup. »
Ravi, Louca, 12 ans, l’est aussi : « Quand on caresse un chat, on le fait ronronner immédiatement et tout son corps vibre : poser ma main dessus m’aide à me concentrer. Mon préféré est Crousty, très câlin. »

Aucune allergie aux poils !

Si les chats aiment jouer avec gommes et crayons, ils raffolent également de se coucher dans les blousons. Les élèves les laissent alors sur leur table pour les attirer !
L’assistante pédagogique de l’école, Maria Jarcellat, les adore : « Grâce à eux, tout le monde est détendu, se parle sans monter le ton pour ne pas les effrayer. » Au départ, elle s’inquiétait parce que son fils Arnaud était allergique à leurs poils : « Mais, bizarrement, il n’a jamais eu aucune crise ! »
Cette « ronronthérapie » attire les journalistes : « Mais, dès que les caméras tournent, les chats disparaissent en un clin d’œil », s’amuse la directrice de l’école Candide de L’Isle-sur-la Sorgue (Vaucluse), près d’Avignon.

À L’Isle-sur-la-Sorgue, Sophie Greuil