En 2005, Manon Ossevoort, une comédienne alors âgée de 29 ans, monte une pièce de théâtre dans laquelle une petite fille va jusqu’au bout du monde en tracteur. Et Manon décide de tenter elle-même l’aventure, dans la réalité. Un tracteur, c’est très lent ! L’utiliser comme moyen de transport, c’est donc un trait d’humour, mais aussi une façon de dire que la lenteur et la patience sont de vraies qualités dans un monde où tout va très vite.

Un périple difficile

Manon en 2005, au volant de son tracteur, dans la ville de Saint-Etienne. © Philippe Merle / AFP

Manon en 2005, au volant de son tracteur, dans la ville de Saint-Etienne. © Philippe Merle / AFP


Depuis son petit village hollandais, Manon a roulé pendant presque quatre ans dans un gros tracteur, jusqu’à la pointe de l’Afrique du sud. Au total, elle a parcouru 38 000 kilomètres. Puis, découragée, elle est rentrée chez elle.
En novembre 2014, elle fait ses valises et reprend le voyage là où elle l’avait interrompu. Après avoir récupéré son tracteur, elle s’envole en cargo jusqu’en Antarctique. En 17 jours, elle réussit à franchir les 2500 derniers kilomètres jusqu’au Pôle sud, aidée et sponsorisée par l’entreprise qui a fabriqué son tracteur.

 

Pour que les rêves deviennent réalité

« Je veux que chaque personne puisse croire en la puissance de ses rêves. J’ai eu le rêve absolument insensé de conduire un tracteur jusqu’au Pôle Sud. Vous devez juste y croire ! »
Au Pôle sud, elle a fait un bonhomme de neige et a glissé dans son ventre, sous forme de Time capsule (une sorte de disque dur), les « rêves » des personnes qu’elle a rencontrées tout au long de son grand voyage.