Il y a 3 ans, à Chibock, une ville située dans l’Est du Nigeria, 276 lycéennes ont été enlevées par le groupe terroriste Boko Haram. Mais, bonne nouvelle, cette semaine, 82 jeunes filles ont été libérées par les autorités nigérianes.

C’est quoi, Boko Haram ?

Boko Haram, c’est un groupe terroriste islamiste. Depuis 2015, Boko Haram est relié au groupe État islamique : on dit qu’il lui a prêté allégeance.
Tout comme Daesh, les soldats de Boko Haram font la guerre pour instaurer un État islamique radical en Afrique. Ils veulent ainsi prendre le pouvoir au Nigeria et contrôler le pays.
Pour mieux comprendre comment le groupe terroriste Boko Haram fonctionne, tu peux regarder cette vidéo, qui date de 2015.

Pourquoi ce groupe terroriste a-t-il kidnappé les filles ?

Les soldats de Boko Haram sèment alors la terreur partout où ils passent. Par exemple, ils brûlent les écoles et kidnappent les habitants, surtout les femmes.
Car, pour ces terroristes, les femmes sont inférieures aux hommes : elles ne doivent surtout pas apprendre à lire et à écrire, ni travailler. C’est pour cela que Boko Haram a enlevé les lycéennes à Chibock. La plupart d’entre elles ont ensuite été mariées de force aux soldats et sont devenues leurs esclaves. Certaines ont quand même réussi à s’enfuir et d’autres ont été libérées par les autorités nigérianes.

Comment les filles ont-elles été libérées ?

Le 6 mai, les autorités nigérianes ont fait libérer les jeunes filles, mais les conditions de leur libération restent incertaines.
Il y a 3 ans, leur enlèvement avait suscité beaucoup d’indignation. En soutien aux lycéennes enlevées, le mouvement #BringBackOurGirls (en français, « Ramenez-nous nos filles ») avait alors été créé. Partout dans le monde, des milliers de personnes ont suivi ce mouvement en manifestant dans les rues ou en postant des messages sur les réseaux sociaux pour réclamer la libération des filles. Face à cette indignation mondiale, le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, a alors décidé de faire de la libération des lycéennes sa priorité.

À Paris en mai 2014, des milliers de manifestants ont rejoint le mouvement #BringBackOurGirls pour demander la libération des lycéennes enlevées. ©Lionel Bonaventure/AFP photo.


Aujourd’hui, selon la police du Nigeria, il resterait encore une centaine de lycéennes prisonnières de Boko Haram. Mais, contrairement à sa situation en 2014, le groupe terroriste est beaucoup moins puissant. Les autorités nigérianes espèrent donc faire libérer les filles qui sont encore entre ses mains dans les prochains mois.

Dakota Gizard