Que sait-on des personnes arrêtées ?

La police n’a pas révélé l’identité des six personnes interpellées le 8 avril. Mais elle a donné des informations sur deux d’entre elles, soupçonnées d’avoir participé aux attentats de Paris et de Bruxelles :

Osama Krayem, un Suédois de 23 ans.

Il serait impliqué dans les attentats de Bruxelles le 23 mars. Il aurait été identifié sur deux vidéos, prises par des caméras de surveillance. Sur l’une, on le voit dans un centre commercial achetant les sacs qui seront utilisés par les kamikazes de l’aéroport. Sur l’autre, on le voit à côté de l’un des kamikazes du métro, quelques minutes avant l’explosion.

Mohamed Abrini, un Belgo-Marocain de 31 ans.

Dès novembre 2015, la France le soupçonne d’avoir accompagné les équipes qui ont commis les attentats de Paris : deux jours avant les attaques, il est filmé dans une station-service en compagnie de Salah Abdeslam, l’un des organisateurs des attaques. Depuis, il était recherché par tous les pays d’Europe. Comme Salah Abdeslam, il avait disparu pendant quatre mois, avant d’être à nouveau repéré par la police en Belgique.
Il était également soupçonné d’avoir participé aux attentats de Bruxelles. Ce week-end, il a avoué aux enquêteurs qu’il était bien le troisième terroriste filmé par la vidéosurveillance de l’aéroport. Sur cette vidéo, un homme avec un chapeau accompagne les deux kamikazes, puis dépose un sac bourré d’explosifs avant de disparaître.

Pourquoi ces arrestations permettent-elles de faire avancer l’enquête ?

D’abord, ces arrestations, notamment celles de Mohamed Abrini, permettent de confirmer les soupçons des enquêteurs : il y a bien un lien entre les attentats de Paris et de Bruxelles. Les attaques dans les deux pays ont été organisées par le même groupe.
Ensuite, une fois arrêtés, les suspects peuvent donner des informations supplémentaires aux enquêteurs, par exemple sur l’organisation de leur groupe djihadiste. Ces informations peuvent ensuite permettre d’arrêter d’autres terroristes.
L’arrestation de Mohamed Abrini, quelques semaines après celle de Salah Abdeslam, devrait donc faire avancer l’enquête sur les attentats de Paris. C’est une bonne chose pour les victimes et les familles de victimes.

Anne-Laure Thomas