Le dimanche 10 mars, un avion de modèle Boeing 737 MAX qui reliait l’Éthiopie au Kenya, en Afrique, s’est écrasé peu après son décollage. Les 157 passagers sont morts dont 9 Français.
C’est la deuxième fois, en 6 mois, qu’un Boeing 737 MAX est impliqué dans un grave accident. Le premier a eu lieu en octobre 2018, en Indonésie, en Asie : 189 personnes ont trouvé la mort dans le crash de l’avion.

Le Boeing 737 MAX est-il responsable du crash ?

Pour le moment, les boîtes noires de l’avion de la compagnie éthiopienne sont en train d’être analysées.
Mais les experts pointent déjà des ressemblances entre l’accident en Éthiopie et celui survenu en Indonésie.

  • L’accident s’est produit quelques minutes après le décollage ;
  • Les pilotes ont signalé des difficultés de pilotage ;
  • Ce modèle d’avion est équipé de nouveaux capteurs qui permettent de rectifier automatiquement la position de l’avion.

Certains pensent que ces capteurs ont joué un rôle dans les 2 accidents.

De nombreux pays « clouent » les Boeing 737 MAX au sol

Sans attendre que l’enquête soit terminée, de nombreux pays ont décidé d’interdire aux Boeing 737 MAX de voler, par précaution.
C’est d’abord la Chine qui a pris cette décision, puis l’Australie, l’Inde, le Canada et des pays européens comme la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne. Sous la pression de tous ces pays, le gouvernement des États-Unis a suivi.  En effet, le constructeur des Boeing 737 MAX est une entreprise américaine.

Une décision rare dans le monde de l’aviation

La plus grande immobilisation d’avions remonte à 2013 et concernait déjà le constructeur Boeing. À l’époque 50 avions de modèle 787 Dreamliner ont été cloués au sol pendant 4 mois, le temps d’un contrôle.
Aujourd’hui, 376 appareils utilisés par 47 compagnies aériennes dans le monde sont immobilisés : avec des conséquences pour des millions de voyageurs. L’interdiction de vol oblige en effet les compagnies à annuler des voyages, rembourser des clients, trouver des avions de remplacement, etc. Et il leur faut également trouver de la place, au sol, pour stocker les Boeing 737 MAX, en attente de contrôles.
À l’heure où cet article est rédigé, tous les Boeing 737 MAX sont au sol.