Que se passe-t-il à Hongkong ?

Vêtus de noir, les manifestants se mobilisent depuis une semaine dans les rues de Hongkong, la capitale de ce territoire, qui porte le même nom. Le 16 juin, ils étaient deux millions selon les organisateurs, c’est-à-dire un habitant du territoire sur trois.
Pendant ces manifestations, la police a utilisé des balles en caoutchouc et du gaz lacrymogène pour disperser les manifestants. C’est la première fois depuis vingt ans que le pays connaît de telles violences.

Qu’est-ce qui a déclenché ces manifestations ?

C’est un projet de loi du gouvernement de Hongkong qui est à l’origine de cette colère. Cette loi permettrait l’extradition de suspects vers la Chine. Ainsi, si la loi était votée, des Hongkongais pourraient être envoyés vers la Chine pour y être jugés, si leurs actes sont considérés comme « criminels » par le pays.

Pourquoi les Hongkongais sont contre cette loi ?

Ils sont inquiets pour la démocratie, car cette loi permettrait au gouvernement chinois d’intervenir dans la justice de Hongkong, alors que la Chine est un régime autoritaire qui ne respecte pas la Déclaration universelle des droits de l’homme.
Hongkong fait partie de la Chine, mais il est un territoire indépendant, avec son propre système de lois, sa justice et sa monnaie. La liberté d’expression est ainsi plus grande à Hongkong que dans le reste de la Chine.
Mais si la loi est votée, les Hongkongais qui critiquent le gouvernement chinois, par exemple, pourraient être condamnés et envoyés en Chine, alors que ce n’était pas possible avant.

Quelles conséquences ont eu ces manifestations ?

Le 15 juin, la dirigeante de Hongkong, Carrie Lam, a annoncé que le projet de loi était « suspendu », c’est-à-dire remis à plus tard. Mais cela n’a pas calmé les Hongkongais, qui sont redescendus encore plus nombreux dans la rue après cette annonce. Ils demandent la démission de Carrie Lam et l’abandon définitif du projet de loi.

Perrine Debacker