Que se passe t-il ?

Depuis début avril, à Caracas, la capitale du Venezuela, comme dans la plupart des villes du pays, des centaines de milliers d’habitants manifestent : ils réclament le départ immédiat du président en place, Nicolas Maduro.
Pendant ces nombreuses manifestations, l’ambiance est très tendue. Des centaines de personnes sont blessées et arrêtées par la police. 24 personnes ont été tuées depuis le début du conflit.
Les manifestants accusent le président Nicolas Maduro de transformer sa présidence en dictature : ils le soupçonnent d’avoir voulu s’emparer de tous les pouvoirs du gouvernement.

Qu’est-ce qui a déclenché cette situation ?

Depuis que Nicolas Maduro est à la tête du pays, la population n’a jamais autant souffert de la crise économique : plus de 8 habitants sur 10 sont pauvres. Ils accusent le nouveau président de ne rien faire pour arranger cette situation.
Il faut dire que le Venezuela n’a pas toujours connu la pauvreté. En effet, ce pays détient les réserves de pétrole les plus importantes au monde. L’ancien président, Hugo Chavez, à la tête du gouvernement jusqu’à sa mort en 2013, avait d’ailleurs misé toute l’économie du pays sur la production de pétrole : le Venezuela vendait alors son or noir au monde entier et achetait aux autres pays ce dont les habitants avaient besoin : nourriture, médicaments, vêtements…

Des conditions de vie très difficiles

Mais lorsque les prix du pétrole ont chuté partout dans le monde, le Venezuela n’a plus eu les moyens d’acheter tous ces produits aux autres pays. Les Vénézuéliens ont alors vu leurs conditions de vie se dégrader d’année en année.
Par exemple, la nourriture et les médicaments sont devenus de plus en plus rares et très chers. Désormais, les habitants font la queue des heures entières devant les magasins pour se ravitailler mais les épiceries sont souvent vides. Même chose pour l’électricité : le Venezuela n’ayant plus les moyens de se fournir, les coupures de courant sont très nombreuses.
Les Vénézuéliens ont donc l’intention de manifester jusqu’à ce que Nicolas Maduro, le successeur de Hugo Chavez, quitte son poste. Mais le président, lui, compte bien rester à la tête du gouvernement jusqu’aux prochaines élections… en décembre 2018.

Dakota Gizard