Que s’est-il passé le jeudi 17 juillet ?

Quelques heures après avoir décollé d’Amsterdam, le Boeing 777 de la Malaysia Airlines qui devait rejoindre Kuala Lumpur disparaît des écrans radars : les contrôleurs aériens perdent la trace du vol MH17. L’avion se trouvait alors dans l’espace aérien de l’Ukraine. Quelques minutes plus tard, il s’écrase dans l’est de l’Ukraine. Les 298 personnes qui se trouvaient à bord de l’avion meurent sur le coup.
L’avion aurait été abattu par un tir de missile sol-air, peut-être par erreur. Mais on ignore encore qui en est responsable.

Cet accident a eu lieu dans une région en guerre.

Depuis plusieurs mois, des affrontements violents ont lieu dans l’Est de l’Ukraine : d’un côté, il y a le pouvoir officiel de l’Ukraine, dont la capitale est Kiev. De l’autre, il y a des séparatistes pro-russes : il s’agit d’une partie de la population qui souhaite se détacher de l’Ukraine pour se rapprocher de la Russie voisine. Les séparatistes sont soutenus par la Russie qui leur envoie des armes, notamment.
Les deux camps s’accusent mutuellement d’avoir envoyé le missile.

Tous les pays du monde se sentent concernés par le conflit ukrainien.

Depuis le début de la guerre civile en Ukraine, des avions militaires ont déjà été abattus par les séparatistes pro-russes. Mais c’est la première fois depuis le début du conflit ukrainien qu’un avion civil (non militaire) est touché. L’avion de la Malaysia Airlines transportait principalement des Néerlandais, mais aussi des Australiens, des Malaysiens, etc. totalement étrangers au conflit.
Pour connaître les causes de l’accident, une enquête doit être réalisée. Mais les rebelles pro-russes armés empêchent pour le moment les enquêteurs internationaux d’accéder à la zone où le Boeing s’est écrasé. Craignant que des preuves disparaissent, les membres de l’ONU vont voter un texte pour réclamer aux séparatistes un accès libre et sécurisé à l’épave de l’avion.
En attendant, l’espace aérien a été fermé au-dessus de cette région en guerre, et la majorité des compagnies aérienne, dont Air France, ont décidé de ne plus survoler l’Ukraine.
 
Anne-Laure Thomas