1jour1actu : Quand l’UNICEF dit que « trois enfants sur quatre respirent un air toxique », que signifie le mot « toxique » ?

Pierre Cannet : Cela veut dire que cet air est composé de particules et de polluants qui viennent de nos activités, comme le transport, le chauffage des maisons ou encore des usines.

Quels sont ces polluants et ces particules ?

Pierre Cannet : Il y en a plusieurs. Les principaux sont le dioxyde d’azote (NO2) et les particules fines (PM10) et très fines (PM25). Les particules sont si petites qu’elles sont invisibles. Et plus elles sont petites, plus elles sont dangereuses, car elles se mettent partout dans le corps…

Pourquoi les enfants sont plus fragiles face à la pollution ?

Pierre Cannet : Comme leurs poumons sont plus petits, ils respirent plus vite que les adultes. Un enfant est aussi en plein développement. La pollution peut perturber la croissance de ses muscles, le développement de son cerveau… Elle peut causer des troubles respiratoires, comme les bronchites ou l’asthme.

Qui sont les enfants les plus exposés à cette pollution ?

Pierre Cannet : Ce sont les enfants qui vivent en ville, en particulier ceux dont la maison ou l’école se trouve près d’une grande route.

Existe-t-il des solutions pour lutter contre cette pollution ?

Pierre Cannet : Oui ! Le transport routier est le principal responsable. On peut réduire le nombre de véhicules en circulation, en prenant des passagers dans sa voiture plutôt que d’être seul. Près de la moitié des trajets quotidiens en voiture font moins de 3 km : pourquoi ne pas marcher ou utiliser son vélo à la place ?

Que peuvent faire les maires pour lutter contre la pollution ?

Pierre Cannet : Ils peuvent installer des pistes cyclables, favoriser le transport en bus, le covoiturage. Ils peuvent aussi mettre en place des zones à faibles émissions : ce sont des endroits où les très vieux véhicules, les plus polluants, sont interdits. Les enfants peuvent demander aux adultes de les protéger !

Propos recueillis par Sandra Laboucarie