Pourquoi parle-t-on du sable ?

Pour en savoir plus sur l’exploitation du sable, nous avons interrogé Denis Delestrac, auteur d’un documentaire intitulé « Le sable, enquête sur une disparition ».

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Tous les jours, sans le savoir, tu touches quelque chose qui est fabriqué en partie avec du sable : le papier, le verre, le dentifrice, la lessive, etc. Le sable est aussi présent dans la composition de certains matériaux de construction, comme le béton, par exemple, qui a servi à bâtir ta maison.
D’où vient ce sable ?
Autrefois, le sable de nos bâtiments venait de carrières ou des rivières, mais ces réserves arrivent à leur fin. Aujourd’hui, on va le chercher directement dans la mer. D’immenses bateaux, les dragues, raclent les sols. Ils peuvent ramasser jusqu’à 400 000 tonnes de sable par jour ! Le sable des mers est le seul à être utilisable dans la construction. Celui du désert ne convient pas.
Quelles sont les conséquences de cette activité ?
Actuellement on ramasse le sable beaucoup plus vite qu’il ne se renouvelle. Si tu fais un trou dans le sable de la plage, il est aussitôt rempli par le passage d’une vague. C’est la même chose sous l’eau. Si on enlève le sable du fond, les vagues transportent le sable de la plage pour remplir le trou. Résultat : les plages deviennent de plus en plus petites ! Ce phénomène est déjà visible sur certaines côtes.
On estime que près de 80 % des plages du monde sont en train de disparaître. De plus, cette surexploitation a des conséquences sur la faune. Le sable est plein de micro-organismes dont se nourrissent les petits poissons. S’il y a moins de sable, alors c’est toute la chaîne alimentaire qui est perturbée.
Existe-t-il des solutions pour sauver nos plages ?
Oui ! Heureusement. D’abord, on pourrait recycler le béton des immeubles, des routes ou des maisons que l’on détruit. Il faudrait aussi que les États créent des lois autour de l’exploitation du sable. Tant que le sable sera gratuit, les constructeurs l’utiliseront.

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