Avant d’être présentées au musée Grévin, à Paris, les célébrités sont « copiées » sous la forme de statues de cire. Pour cela, elles passent entre les mains des artisans du musée. Ces spécialistes ont un seul but : rendre la future statue plus vraie que nature !

Des mesures au millimètre près

Quand une célébrité est choisie pour intégrer la collection de statues du musée Grévin, elle commence par être mesurée des pieds à la tête. Tout est examiné : sa silhouette, ses yeux, la forme de sa tête, et même la position de ses dents !

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Voici Soprano dans les ateliers du musée. Avec cet outil, le sculpteur mesure l’écartement de ses yeux. Son visage est également pris en photo dans les moindres détails. (© Archives Grévin – © Virginie Ribaut)

Le lent travail de sculpture

Puis, c’est au tour du sculpteur d’entrer en piste ! Il ne travaille pas directement sur la cire, mais sur de la Plastiline, une sorte de pâte à modeler grise dont on fera ensuite un moulage.

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Stéphane garde à la main une photo de la star qu’il sculpte, pour avoir toujours le modèle sous les yeux. (© V. Gire/Milan presse)


Stéphane Barret, qui a sculpté Soprano, a déjà réalisé une cinquantaine de statues pour le musée Grévin. « Par exemple, c’est moi qui ai fait la statue de Madonna, explique-t-il. Mais cela m’a pris beaucoup de temps, car elle n’est pas venue ici. J’ai dû travailler d’après des photos parues dans la presse. C’est plus facile quand on peut rencontrer la star en vrai ! »

De véritables cheveux humains

Une fois la tête terminée, on en fait un moule dans lequel on fait couler de la cire fondue. Mais cette tête-là n’a pas encore l’air très vivante… Il faut lui ajouter de faux yeux, de fausses dents et des cheveux ! « C’est un travail de précision, explique Estelle, qui est perruquière. Je réchauffe un peu la cire sous une lampe avant d’y fixer les cheveux. Les épis et les petits cheveux près du visage… tout est reproduit dans les moindres détails ! »
Les cheveux utilisés sont de véritables cheveux humains, ce qui rend les coiffures plus naturelles.

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Avec un outil très fin, Estelle plante les cheveux du bord du visage, un par un, dans la cire. Puis elle fabrique une perruque pour recouvrir le reste du crâne. (© V. Gire/Milan presse)

La touche finale

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Bérengère s’applique pour donner à la cire la couleur de la vraie peau. (© V. Gire/Milan presse)


Puis la tête de la statue passe au maquillage. « Chaque personne a sa couleur de peau, ses marques, ses petites rougeurs, explique Bérengère, une des maquilleuses. J’essaie de les reproduire fidèlement, avec de la peinture à l’huile. »
Reste enfin à donner à la statue un corps et des mains en résine, moins fragile que la cire. Puis des habits… parfois offerts par la star elle-même ! « C’est toujours un moment assez fort, quand la célébrité découvre son “double”, raconte Stéphane, le sculpteur. Souvent, la star est émue… et surprise de se voir de dos ! »

Des réparateurs aux petits soins

Une fois en place dans le musée, les statues continuent d’être entretenues avec soin. C’est là le travail d’un atelier spécial, logé sous les toits du musée. « La cire est très fragile, les visiteurs peuvent l’abîmer facilement. Rien qu’un petit coup d’ongle laisse une marque ! », explique Éric, peintre restaurateur.

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L’atelier d’entretien des statues est installé tout en haut du musée, sous les toits de Paris. (© V. Gire/Milan presse)


Alors, tous les matins, avant l’ouverture du musée, Éric et ses collègues passent dans les salles pour recoiffer les statues, les remaquiller, cirer leurs chaussures ou recoudre le bouton d’une veste… Pour que ces stars de cire soient pimpantes à l’arrivée des touristes !
 
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