L’histoire

À Beyrouth, au Liban. Depuis sa naissance, Wardi, une Palestinienne de 11 ans, habite dans l’un des bâtiments délabrés d’un camp de réfugiés. Un jour, Sidi, son arrière-grand-père adoré, lui confie la clé qu’il porte au cou. « Prends-en soin », lui demande-t-il. Cette clé, c’est celle de son ancienne maison, en Galilée, qu’il a dû quitter en 1948, quand l’État d’Israël a été créé. Wardi comprend alors que le vieil homme, dont le cœur est malade, a définitivement perdu l’espoir d’y retourner un jour. Désireuse d’en savoir plus sur son passé, sur l’histoire de son peuple, elle interroge les membres de sa famille…

L’avis d’1jour1actu

En 1948, les deux tiers de la population palestinienne ont été chassés de leurs terres. 70 ans plus tard, ces mêmes Palestiniens et leurs petits-enfants continuent de s’entasser dans des bidonvilles. Malgré les nombreuses révoltes, ils n’ont ni pays, ni nationalité.
Ce film parle de sujets graves et compliqués, des conflits au Proche-Orient, mais il en parle avec simplicité. Le réalisateur a utilisé deux formes d’animation : la 2D (les dessins à l’ancienne) et les marionnettes. Cela permet au spectateur de ne jamais confondre les scènes du passé (en 2D) et celles du présent (avec des marionnettes). Raconter cette histoire à travers les yeux d’une fillette de 11 ans nous permet surtout de mieux comprendre ce qu’elle ressent. Et puis on l’adore, Wardi ! Elle est pleine de vie, et pleine d’espoir. Sa relation avec son arrière-grand-père est touchante. Le film raconte l’importance d’entretenir des rapports complices avec ses grands-parents ou d’autres personnes de leur âge, afin de mieux connaître ses racines. Et de mieux se connaître soi-même. On en sort très ému.

Laurent Djian