Une mesure qui existe depuis longtemps 

Un couvre-feu, c’est l’interdiction de sortir de chez soi le soir. Le mot couvre-feu vient du Moyen Âge. À la nuit tombée, une cloche sonnait pour indiquer qu’il était temps d’éteindre le feu chez soi à l’aide d’un couvercle de fonte. C’était une mesure destinée à lutter contre les incendies. Très vite, ensuite, le couvre-feu est devenu synonyme d’interdiction de circuler la nuit. Le plus célèbre, et le plus marquant, remonte à la Seconde Guerre mondiale. En 1943, les Allemands, qui occupaient alors la France, ont imposé aux habitants de rester chez eux, volets baissés, rideaux tirés, de 23 heures à 6 heures du matin.

Les grandes villes seules concernées

Le couvre-feu mis en place samedi interdit toute sortie entre 21 h et 6 h du matin dans 8 grandes villes où le virus circule fortement : Grenoble, Lille, Lyon, Aix-Marseille, Montpellier, Rouen, Saint-Étienne et Toulouse. Paris et sa région (l’Île-de-France) sont aussi concernés.
Les personnes qui ne respectent pas ce couvre-feu s’exposent à une amende de 135 euros.

Limiter l’épidémie et alléger les hôpitaux

Le gouvernement espère limiter ce qu’il considère comme un accélérateur de l’épidémie : les fêtes entre amis, les sorties nocturnes, les anniversaires… Ces occasions de se retrouver donnent parfois lieu à des relâchements : on enlève son masque, on oublie les gestes barrières… Il y a aussi une autre raison : en interdisant les sorties, on limite fortement les accidents de la route, fréquents la nuit. Cela permet ainsi de ne pas surcharger les hôpitaux qui risquent de manquer de lits si l’épidémie continue de grossir.

Un premier essai réussi

En Guyane française, les autorités ont imposé le couvre-feu en mai dernier pour freiner la forte propagation du virus dans ce territoire d’outre-mer. Et la situation s’est améliorée ! En réponse à ces bons résultats, le couvre-feu s’est considérablement assoupli. Il n’est plus que de minuit à 5 heures du matin…

Catherine Ganet