« Attention, je vais ouvrir le robinet, prévient l’instructeur, un pompier gradé. Attention, le premier tient fermement le pistolet de la lance contre lui. L’autre se cale derrière pour lui éviter de reculer quand l’eau va jaillir. »
S’il était seul à la manœuvre, Justin, 11 ans, serait projeté en arrière par la puissance du jet, crachant 300 litres d’eau à la minute. Derrière lui, Anaïs, 11 ans, l’empêche d’être repoussé : « J’aime apprendre toutes ces techniques, assure-t-elle. J’aime l’idée de faire une activité qui me servira un jour, peut-être, à sauver des vies… »

En uniforme et sans vernis !

Tous les samedis, ces apprentis pompiers se rendent à la caserne en uniforme : tenue et casquette bleu marine, bottes noires bien cirées. Les filles doivent s’y présenter « sans maquillage, sans vernis, sans bijoux et les cheveux attachés », précise Juliette, 13 ans.

Juliette et Isaline posent en uniforme. Casque obligatoire pour des raisons de sécurité ! (© Sophie Greuil)

De la solidarité

Depuis un an, Oumar, 12 ans, a trouvé son bonheur chez les JSP : « Pour y être présent le samedi après-midi, j’ai arrêté l’escalade : je ne le regrette pas ! J’apprends toutes les étapes des premières manœuvres essentielles. Entre nous aussi, il y a une vraie solidarité. Quand on fait de la course ou des pompes, on s’encourage, on ne laisse jamais personne derrière : j’adore cet état d’esprit ! »

Oumar vient de mettre son baudrier. C’est un équipement de sécurité qui permet de s’attacher pour éviter de chuter. Par exemple, quand un pompier doit intervenir en hauteur, à l’extérieur d’un immeuble, à un étage élevé. Évidemment, à son âge, Oumar ne prend aucun risque. (© Sophie Greuil)

Les premiers apprentissages

En fonction de leur âge et de leur nombre d’années de présence, les JSP apprennent les premiers rudiments : dérouler ou enrouler un tuyau, mettre un baudrier, utiliser un extincteur, faire du bouche-à-bouche, reconnaître le galon de tel ou tel gradé…
« Nous apprenons aussi à marcher au pas, explique Juliette, 13 ans. Le plus dur, c’est de rester longtemps au garde-à-vous pendant les cérémonies officielles. Alors, il faut bien bouger les orteils pour ne pas avoir de crampes. »

Vive la mascotte !

À leur caserne, près de Rumilly, une ville située en Haute-Savoie, les JSP comptent aussi sur le soutien de leur mascotte, surnommée VSR. Ce sigle veut dire « Véhicule Secouriste Routier », mais nos apprentis pompiers l’ont détourné en « Vache Super Ruminante ».

Juliette et Oumar te présentent leur mascotte. (© Sophie Greuil)

  Sophie Greuil, en Haute-Savoie.