C’est qui, les Rohingyas ?

C’est un peuple de l’Arakan, une région de Birmanie, en Asie du Sud-Est. Leurs ancêtres, originaires d’Inde, se sont installés sur ce territoire il y a environ deux siècles pour cultiver du riz. De religion musulmane dans un pays à majorité bouddhiste, les Rohingyas ont aussi une culture et une langue différentes des autres habitants de Birmanie. Et ils subissent beaucoup de discriminations. Par exemple, ils n’ont qu’un accès limité à l’éducation et aux soins.

Depuis 1982, ils ne peuvent même plus avoir la nationalité birmane, même s’ils sont nés en Birmanie et y ont vécu toute leur vie.

Mais pourquoi parle-t-on autant des Rohingyas ?

Parce qu’en août 2017, certains se sont rebellés en attaquant des postes de police. En retour, les autorités birmanes ont puni l’ensemble des Rohingyas, en multipliant les persécutions. Des familles entières ont été chassées de leurs maisons, séparées, tuées, et leurs villages ont été brûlés.

Des centaines de milliers de Rohingyas ont dû fuir dans les pays voisins, notamment au Bangladesh. Ils ont tout quitté et se sont rassemblés dans des camps de réfugiés, où ils vivent désormais traumatisés et dans une grande misère.

Aujourd’hui, des organisations humanitaires se mobilisent pour leur venir en aide et de nombreux États dénoncent fortement leur situation. Mais elle reste bloquée, car la Birmanie refuse de donner des droits aux Rohingyas et de faire cesser les violences.

Élise Rengot