Journée des femmes : récits d'enfance
À découvrir | Monde | 8 mars 2015 à 05:00 par Edith Marot
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Le 8 mars, c’est la fête des femmes.
Aujourd’hui, c’est la Journée des femmes. 1jour1actu a rencontré deux femmes nées à des époques différentes et une jeune fille. Elles ont raconté comment se passent ou se sont passées leurs années d’enfance par rapport aux garçons, frères, cousins ou copains.

Marie-Josée, 77 ans, psychanalyste.
Marie-Josée est née juste avant le début de la guerre 1939-1945. Son père, fait prisonnier par les Allemands, a réussi à s'évader. Elle a 9 ans quand son petit frère naît. Il devient le chouchou de ses parents et elle en souffre un peu. « Nous avons été élevés de manière complètement différente. Quand il faisait une bêtise, tout le monde riait. Mes parents insistaient sur sa bonne santé physique. J'entendais souvent « qu'il est fort, ce petit ! » Moi, il fallait que je sois discrète et serviable. Parce que j'étais une fille, je devais tout le temps faire attention à mon comportement. Par exemple, me tenir toujours droite, ne pas trop parler… Le contraire de ce que je suis ! »
Pourtant, la famille de Marie-Josée est assez originale pour son époque. Son père et sa mère sont tous les deux professeurs de sport. « Ma mère travaillait, contrairement à beaucoup de femmes. Mes parents voulaient que leur fille comme leur fils fassent des études. »
Pendant toute sa scolarité, Marie-Josée a fréquenté des écoles de filles. En dehors de l'école, Marie-Josée faisait partie des Guides, réservées uniquement aux filles. A part son petit frère, les seuls garçons qu'elle connaissait, c'était des cousins et des fils d'amis de ses parents. « J'aurais voulu être libre de rencontrer des garçons pour jouer. » Mais ce n'était pas facile, les parents évitaient que garçons et filles ne se mélangent trop. Ils les surveillaient en permanence ! Marie-Josée est devenue psychanalyste. Les relations entre les filles et les garçons l'ont toujours passionnée !
Martine, 50 ans, propriétaire d'une ferme pédagogique.
Martine est née et a grandi à Paris. A l'école, il y avait des filles et des garçons. Elle est entrée au collège autour de 1975, l'année où la mixité est devenue obligatoire à l'école publique. « J'en garde un très bon souvenir. Filles et garçons étaient mélangés. A cause de la mode vestimentaire, on était tous habillés à peu près pareil, grands pulls, pantalons pattes d'éléphants… » A l'époque, on enseignait aux élèves des gestes techniques, très utiles selon Martine. « En cours de technologie, on apprenait par exemple comment changer une ampoule. Un jour, notre professeur nous dit : « Allez, on va coudre ! » Les garçons n'étaient pas contents, mais finalement ils s'y sont mis. » Pour Martine, cela favorisait l'égalité entre filles et garçons. Elle a des enfants, collégiens et lycéens, et regrette que ces matières aient disparu de l'école.
A la maison, c'était un peu différent. Son frère a 3 ans de moins. « J'étais l'aînée mais, malgré cela, c'est sa parole qui avait le plus de poids, c'est lui que mes parents écoutaient le plus. » Pour son père et sa mère, il y avait les activités pour les filles et les activités pour les garçons. « J'aidais ma mère dans les tâches ménagères, le linge, le repassage, la couture. Mon frère, jamais ! Il fallait qu'il se dépense. J'entendais souvent « un garçon, ça a besoin de bouger ». » Avec sa fille et ses deux garçons, elle est très vigilante. « Je veux que mes garçons sachent faire des tâches ménagères. Je ne l'ai pas forcément voulu mais, aujourd'hui, ma fille en fait presque moins qu'eux ! »
Cyrielle, 10 ans, élève de CM2.
Cyrielle habite à Jurançon, près de Pau, dans le Sud-Ouest de la France. Son frère jumeau, Nathanaël, est dans la même classe. En CM2, ils sont 9 garçons et 15 filles. Selon Cyrielle, la maîtresse ne fait aucune différence entre garçons et filles. « Mais, en classe, les garçons discutent plus que les filles et donc ils se font plus gronder. » Les amis de Cyrielle sont plutôt des filles, « seulement quelques garçons, mais pas beaucoup. » Dans la cour de récréation, filles et garçons ne se mélangent pas trop. « Nous [les filles], on joue plutôt à des jeux comme chat perché. Les garçons jouent plus à des jeux de ballon, au foot par exemple. En tout cas, des jeux pas trop pour les filles. »
En dehors de l'école, Cyrielle fait de la danse classique et de l'alto. « Plus tard, j'aimerais faire un métier dans la santé, peut-être médecin, comme ma maman. » Voilà une jeune fille de 10 ans qui a les idées claires ! A la maison, Cyrielle explique que ses parents éduquent son frère et elle exactement de la même façon. « Si j'ai envie de faire quelque chose, lui aussi peut le faire. » Cyrielle va à la piscine avec l'école, elle est dans le niveau 2. Dans le niveau 1, celui des plus forts, il y a autant de garçons que de filles, précise Cyrielle. Non, les garçons ne sont pas plus forts que les filles en sport !
Et toi, que penses-tu des rapports garçons-filles à l'école, chez toi, dans tes activités ?
Pour en savoir plus sur l'égalité filles-garçons, retrouve la vidéo C’est quoi, l’égalité entre les filles et les garçons ?
il ne faut pas dire qu'il y a des jeu pour fille et jeu pour garçons car qu'on soit fille ou garçons on peut joué à ce que l'on veut!
je trouve que les femmes sont fortes et courageuse et cette journée je l'aime beaucoup car elle soutien les femmes malmené girl power
😉 allez les filles!
Moi je joue avec beaucoup de garçons a l'ecole, je joue a des jeux de sports ( policier voleurs, chats...)
Moi je trouve que dans l'école ou je suis, les filles et les garçons se mélangent moins que dans mon ancienne école. C'est justement parce qu'on s'entendait tous bien que je préfère mon ancienne école 😉