La situation

La guerre a éclaté en 2011 en Syrie. Comme dans d’autres pays du monde arabe, des citoyens se sont rebellés contre leur président, le jugeant trop autoritaire. Mais Bachar el-Assad a violemment réprimé cette révolte. Devant son entêtement, les rebelles ont durci leur mouvement. Des religieux, défendant un islam radical, sont venus grossir leurs troupes. L’escalade de la violence entre les deux parties a provoqué un carnage parmi la population : 130 000 morts en trois ans.

La conférence

Loin des champs de bataille syriens, les représentants d’environ 30 pays se réunissent à partir d’aujourd’hui sur les bords du lac de Genève, en Suisse. À leurs côtés, il y aura aussi des Syriens : représentants de Bachar el-Assad et représentants des rebelles. Jamais les deux clans ne se sont rencontrés depuis le début de la guerre.
L’objectif de cette réunion est d’arrêter le conflit. Pour cela, il faut mettre en place un nouveau gouvernement avec des hommes qui conviennent aux deux clans, ceci en attendant de nouvelles élections.

 Les complications

La réunion s’annonce compliquée. En particulier parce que les rebelles ne forment pas un groupe uni. Il va leur être difficile de s’entendre entre eux… avant de s’entendre avec le clan adverse !
Par ailleurs, plusieurs pays, dont la France ou les États-Unis, ont accepté le principe de cette réunion à condition que Bachar el-Assad quitte le pouvoir. Or, certains pays, dont l’Iran, soutiennent le Président et ne participeront donc pas à la rencontre. La décision de l’Iran pose un gros problème car c’est un pays qui a beaucoup de poids dans cette région. Son absence risque de faire échouer les négociations.

 Et Bachar el-Assad ?

Bachar el-Assad ne veut pas quitter le pouvoir. Il vient d’ailleurs d’annoncer qu’il allait se représenter aux prochaines élections. Il est donc le premier à ne rien espérer de cette réunion. Le problème, c’est que ni le Président ni même les rebelles ne croient en la solution pacifique défendue à Genève : les deux clans pensent encore que la guerre va se gagner par la force, avec les armes, sur le terrain.