Les journaux télévisés, les radios, les journaux ont multiplié les articles et les reportages autour de la mort des trois adolescents tués, entre le 22 et le 26 février. L’enchaînement des événements, sur une période très courte, explique cette forte émotion. Mais aussi le fait que ces jeunes étaient quasiment des enfants (14 ans pour les deux premiers, dont une fille, et 15 ans pour le troisième). Quant aux agresseurs, beaucoup étaient aussi très jeunes. Et armés. Dans les deux premiers cas au moins, la rivalité entre bandes a été la cause des meurtres.
Trouver des solutions à un vieux problème
Ces phénomènes de violence, aussi terribles soient-ils, ne datent pas d’aujourd’hui comme l’a expliqué à 1jour1actu, l’historienne Véronique Blanchard. « Déjà, au 19e siècle, de nombreux articles de journaux parlaient des violences entre bandes. Les adolescents en question étaient surnommés les « apaches » du nom de cette tribu indienne redoutée. On disait qu’ils étaient de plus en plus jeunes, de plus en plus violents. Exactement les mêmes adjectifs qu’aujourd’hui ! » 
Pour Véronique Blanchard, « Il est normal de se regrouper quand on est adolescent. C’est comme ça qu’on grandit : on trouve une seconde famille dans sa bande de copains. On constate qu’à toutes les époques, cela donne parfois lieu à de la violence. Mais le plus souvent, ce sont des actes isolés. Des faits divers. »

Quoi qu’il en soit, l’État a le devoir de protéger sa jeunesse, en particulier celle qui vit dans les quartiers défavorisés les plus exposés à la violence. Aussi, le président Emmanuel Macron a annoncé lundi le développement du mentorat : 200 000 jeunes se verront chacun accompagné d’un adulte (« un mentor ») afin de les guider dans leur formation et leur recherche de travail.

Catherine Ganet