Pendant le tournoi de Roland-Garros, 250 enfants âgés de 12 à 16 ans (pour moitié des filles, pour moitié des garçons) sont plutôt bien placés pour suivre les matchs. Ce sont les ramasseurs de balles. 1jour1actu a discuté avec 2 d’entre eux, Clément, 15 ans, et Paul, 14 ans, afin de découvrir les coulisses du tournoi. Ils viennent de villes de la banlieue parisienne.

1jour1actu: Quelles sont les qualités nécessaires pour être ramasseur de balles ?

Clément : Il faut être licencié dans un club de tennis et être très sportif, évidemment. Il faut aussi avoir une bonne endurance et être agile afin de faire rouler les balles sans rebond et de les rattraper sans difficulté. C’est dur physiquement car on démarre vers 9 heures et on finit souvent après 20 h 30, pendant 3 semaines d’affilée. En plus, le soir, notre journée n’est pas finie car nous devons rattraper les cours et faire nos devoirs puisque, pendant tout le tournoi, nous loupons l’école.

Paul et Clément, ramasseurs de balles pendant le tournoi de Roland-Garros, en 2015. (D.R.)

Paul et Clément, ramasseurs de balles pendant le tournoi de Roland-Garros, en 2015. (D.R.)

Est-ce sympa de voir les matchs en direct ?

Paul : Oui, c’est vraiment super quand tu es passionné de tennis, comme moi. En même temps, tu dois rester tout le temps vigilant et surveiller ce qui se passe sur le terrain. Un jour, par exemple, j’ai foncé dans une joueuse sans le faire exprès et j’étais bien embêté ! Il faut dire que le rythme est intense car on enchaîne les matchs avec une rotation de 30 minutes toutes les 30 minutes pendant laquelle notre coach juge notre performance et nous en parle.
 

Est-ce que certains joueurs ont des petites manies ?

Clément : Oui et, pour nous, les ramasseurs de balles, il est important de bien les connaître. Par exemple, Richard Gasquet veut toujours rejouer avec la même balle quand elle lui a permis de marquer un point. Il veut aussi qu’on lui donne systématiquement sa serviette en boule. Rafael Nadal, lui, demande à avoir une serviette de chaque côté du terrain. Quant à Maria Sharapova, elle réclame toujours des balles sur son côté droit.

Est-ce que les joueurs du tournoi sont accessibles ?

Paul : En fait, on n’a pas le droit de parler avec eux de notre propre initiative. On doit les laisser tranquilles pendant tout le tournoi. En revanche, s’ils viennent nous voir pour discuter, là, on a l’autorisation de leur répondre. Dans l’un des derniers matchs, Roger Federer nous a fait coucou et est même venu nous saluer à la fin du match, on était bien contents !
 
Si toi aussi tu es passionné de tennis et que tu rêves de devenir ramasseur de balles, voici la démarche à suivre pour l’année prochaine : http://www.fft.fr/roland-garros/la-quinzaine/deviens-ramasseur-de-balles-roland-garros

 Muriel Valin