Assise sur le banc de touche, Stéphanie Frappart reste attentive : « Je suis arbitre remplaçante, quatrième arbitre comme on dit, prête à entrer sur le terrain si l’un des trois arbitres titulaires se blesse pendant le match. À moi de rester concentrée pour être présente à la seconde où ce sera nécessaire… ».

Des qualités qui font la différence

Sagement, la Française patiente : « Je suis contente d’être la première femme choisie pour un Euro masculin. » Ses qualités : sa combativité, sa diplomatie et une bonne condition physique lui permettant de courir jusqu’à 15 kilomètres en 60 minutes de jeu !
Du haut de ses 1 m 64, son calme légendaire fait la différence : elle avoue n’être « jamais impressionnée » par les joueurs quand elle siffle des fautes ou les sanctionne par des cartons.

À 13 ans, elle décide de devenir arbitre…

Passionnée de foot, Stéphanie Frappart s’est rapidement « surprise à aimer que les règles soient respectées puis, à les faire respecter. L’arbitrage est une école de la vie ».
À 13 ans, cette joueuse, originaire du Val d’Oise, décide de devenir arbitre. Depuis, de saison en saison, elle gravit les échelons. À 19 ans, arbitrer les hommes au plus haut niveau devient son but : « Parfois, je ne réalise pas le parcours accompli… ».

En tant que française, elle ne pourra pas arbitrer un match des Bleus

Comme les 3 autres arbitres français sélectionnés pour cet « Euro », Stéphanie Frappart ne pourra pas être désignée sur les rencontres de l’équipe de France. Si les Bleus se hissent en finale, les arbitres français en seront privés, c’est la règle ! Mais pour Stéphanie, « l’essentiel est de voir, d’une façon ou d’une autre, le football français briller ».

Et après l’Euro ?

Stéphanie Frappart arbitrera des matchs aux Jeux olympiques, fin juillet : « J’attends avec grand plaisir de retrouver les spectateurs qui nous ont manqué pendant le confinement ».
Et à l’automne 2022, elle sera, sans nul doute, là pour siffler la fameuse coupe du monde masculine !

Sophie Greuil