1jour1actu : le premier Rio a connu un immense succès à travers le monde. Cela a dû vous rendre heureux ?
Carlos Saldanha : Il y a encore trois ans, quand vous demandiez à un Américain de situer la ville de Rio sur une carte, il vous répondait : « C’est quoi ? Une rivière espagnole ? » Mon film a permis de faire découvrir la capitale du Brésil, la ville de mon enfance, une mégapole bouillonnante, bruyante, métissée, entourée de montagnes et longeant la mer. C’est de ça que je suis le plus heureux.
Pourquoi Blu et Perla quittent-ils Rio, dans ce deuxième volet ?
Carlos Saldanha : J’ai changé de décor afin que Rio 2 ne soit pas une simple copie du précédent. Blu et Perla, désormais parents d’adorables triplés, se pensaient les derniers représentants de leur espèce, les aras de Spix. Quand ils apprennent que d’autres aras bleus se cacheraient dans la forêt amazonienne, ils s’envolent à leur recherche.
Connaissiez-vous la forêt amazonienne ?
Carlos Saldanha : Je n’y avais jamais mis les pieds ! J’ai alors décidé d’y faire une expédition, durant une semaine, avec ma famille. J’étais comme Blu dans le film : à la fois émerveillé par tant de splendeur, et effrayé par tous ces dangereux animaux ! On a dormi dans de confortables cabanes perchées en haut des arbres. Un matin, au réveil, je ne faisais pas le malin : une trentaine de singes guettait notre sortie en espérant qu’on leur donne à manger. J’ai également nagé au milieu des dauphins sauvages. C’était magique !
Dans le film, la forêt ressemble à un immense océan vert. Elle est magnifique. Comment l’avez-vous créée ?
Carlos Saldanha : Tous les arbres de « ma » jungle existent. Je les ai dessinés en les « stylisant », c’est-à-dire en simplifiant les formes. J’ai ajouté des cours d’eau, des îles, des plantes, des fleurs, des endroits et des couleurs que j’ai également pu observer. Sans oublier des crocodiles ou autres animaux étonnants. J’ai en quelque sorte créé mon Amazonie idéale, pour embarquer le spectateur dans le plus dépaysant des voyages.
Rio 2 parle aussi de l’importance de la famille.
Carlos Saldanha : Oui, de l’importance de rester soudés, malgré les disputes et les différences. Mais il en parle avec humour, pour ne jamais tomber dans l’émotion facile. Blu, par exemple, toujours aussi froussard, maladroit, va en voir de toutes les couleurs avec son beau-père autoritaire !
Pourquoi avoir intégré autant de styles de musique, dans votre film ?
Carlos Saldanha : Samba, soul, R’n’B, on entend effectivement différents morceaux. J’ai voulu faire un film joyeux, c’est pourquoi je l’ai ponctué de très nombreux numéros chantés et dansés. Ma scène préférée ? Sans doute celle où Hector, le méchant de l’histoire, reprend le tube I will survive à sa manière…
Découvre la bande-annonce du film Rio 2 en cliquant sur la vidéo ci-dessous :
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