En quoi consiste ce projet ?

Il s’agit de construire un barrage sur la petite rivière du Tescou afin de créer un lac artificiel capable de contenir une grande réserve d’eau.

Pourquoi un barrage ?

La rivière le Tescou se situe dans le Tarn, un département au sud de la France qui souffre de la sécheresse. Dans cette région, l’activité principale est l’agriculture. Or le manque d’eau est un grave handicap pour les agriculteurs. Ils sont nombreux à cesser leur activité en raison des difficultés qu’ils rencontrent.

Qui a décidé de sa construction ?

Le président du département du Tarn et les élus ont voté ce projet afin de fournir l’eau nécessaire aux agriculteurs, dont le travail représente la plus grande richesse du département. Le chantier devrait être terminé l’hiver prochain, en principe.

Que se passe-t-il depuis plusieurs semaines?

Le chantier a commencé. Des centaines de manifestants se rassemblent chaque jour sur le site. Certains d’entre eux protestent déjà depuis plusieurs mois. Ils dénoncent un ouvrage immense (2 kilomètres de long, 12 mètres de haut), qui coûte cher (8,5 millions d’euros) et qui va détruire une zone abritant de nombreuses plantes et animaux protégés.

Que se passe-t-il sur place ?

Certains manifestants occupent la zone depuis un an. Samedi dernier, des centaines d’autres les ont rejoints. Il y a eu des bagarres avec la police et les gendarmes, au cours desquelles un événement tragique s’est produit: la mort de Rémi Fraisse, un jeune homme de 21 ans.

Et à Paris ?

Le gouvernement attend les résultats de l’enquête pour comprendre qui est à l’origine de la mort de Rémi Fraisse. De plus, une étude, remise lundi par deux ingénieurs experts, donne en partie raison aux manifestants. Elle estime que le barrage est trop grand par rapport aux besoins réels.
Le chantier est actuellement interrompu, mais va-t-il s’arrêter définitivement ? Les plans vont-ils être modifiés ? C’est une difficulté de plus à résoudre pour le gouvernement.