De quoi un professeur a-t-il le droit de parler en classe ?

Le 16 octobre 2020, Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie, a été assassiné par un terroriste islamiste. Le tueur lui reprochait d’avoir fait un blasphème, c’est-à-dire une insulte envers la religion. Quelques jours plus tôt, le professeur avait montré à ses élèves des caricatures de Mahomet, le prophète de l’islam.

Alors, y a-t-il des sujets à ne pas aborder en classe ?

Non : un enseignant peut parler de ce qu’il veut dans le cadre de ses cours, tant qu’il respecte le programme scolaire et la loi. Ce cours faisait partie de l’enseignement moral et civique, au programme dans les collèges et lycées. Cette matière doit permettre aux élèves de comprendre les valeurs de la République française.

On y aborde notamment les notions de liberté d’expression, de laïcité et de vivre-ensemble. Pour l’illustrer, un professeur peut choisir des exemples dans l’actualité. Comme les caricatures religieuses, qui sont autorisées par la loi en France, même si elles peuvent choquer certains croyants. Le but est d’amener les élèves à un dialogue, afin qu’ils expriment leur ressenti et apprennent à débattre dans le respect.

Les seules choses interdites sont d’injurier ou d’appeler à la haine contre une personne ou un groupe de personnes. Mais ça, ce n’est pas seulement en classe : c’est la même chose partout !

Nicolas Martelle

liberté d'expressionEnvie d’en savoir plus ? Si tu es abonné à l’hebdo 1jour1actu, retrouve un numéro spécial sur la liberté d’expression et l’assassinat de Samuel Paty édité avec le n° 289 du 30 octobre 2020.