Échecs : Camille est déjà une championne !

Une concentration au top

Menton calé dans les mains, le regard scotché sur l’échiquier, un damier de cases noires et blanches, Camille est au sommet de sa concentration : « Les échecs sont un jeu de société donc ils sont amusants. Mais ils nécessitent aussi d’être bon en calcul mental, pour réagir vite à une attaque de l’adversaire. »
Camille fait aussi très attention à ne laisser transparaître aucune émotion. « C’est pour ne pas donner d’information à mon adversaire sur ce que je pense ou ressens », explique-t-elle.

Elle bat son papa !

Il y a 2 ans seulement, Camille a été initiée aux échecs par son papa, Frédéric. Depuis, elle le bat à la moindre occasion : « Échec et mat ! », comme dit l’expression quand l’adversaire est piégé sans aucune solution.
Depuis, elle est même devenue la professeure de son grand frère de 20 ans. Et, peut-être bientôt, de sa maman… « Oh, moi, je n’y comprends rien, avoue sa maman, Emma. Mais, vu la vitesse à laquelle Camille progresse, j’essaie d’apprendre un peu, pour mieux comprendre ce qu’elle fait, surtout pendant les compétitions. »
Lors des tournois, les spectateurs suivent les joueurs derrière une vitre pour ne pas les déranger.

La dame, sa pièce favorite

Conquise par ce jeu, Camille a abandonné la natation et le piano pour se consacrer entièrement aux échecs.
Elle aime « ne rien lâcher en compétition », et ressent encore plus ce sentiment de compétition aux échecs, « où la pression est très forte ».
Parmi les 16 pièces à sa disposition sur l’échiquier, la dame est la préférée de Camille « parce que c’est la plus forte dans le jeu ! » Et elle est heureuse d’avoir gagné un trophée en forme de dame géante en bois, qu’elle garde précieusement dans sa chambre.

Battre des adultes…

Élève en CE2 à Aix-les-Bains, Camille s’entraîne 3 fois par semaine, fait des stages et prend des cours de tactique avec Silvia Alexieva, sa professeure à distance, membre de l’équipe de France. Mais elle aime aussi jouer toute seule, dans des parties lancées sur son ordinateur.
Et, le vendredi, il lui arrive de faire des parties contre des personnes plus âgées. Alors, elle ne rate pas une occasion de les battre : « J’aime bien quand ils sont moyennement forts. J’aime réussir à reprendre la main quand je suis un peu dominée… »

Par notre journaliste à Aix-les-Bains, en Savoie.

Sophie Greuil