Grenoble dit « non » à la publicité
Interview | France | 18 décembre 2014 à 06:00 par Catherine Ganet
Parce que Grenoble est la première grande ville de France et la deuxième ville au monde à supprimer les panneaux publicitaires de son espace public. Le maire écolo Éric Piolle, qui avait pris cet engagement pendant la campagne électorale, a tenu parole.
En 2015, la ville de Grenoble, dans le département de l’Isère, va supprimer 326 panneaux d’affichage publicitaire. Lucille Lheureux, adjointe au maire, est en charge de ce projet. Elle explique à 1jour1actu les raisons de ce choix.


© Thierry Chenu
1jour1actu : Vous voulez supprimer la publicité dans les rues de Grenoble. Mais qu'avez-vous à lui reprocher ?
Lucille Lheureux : La première chose que je lui reproche, c'est que la publicité n'a plus sa place dans la ville d'aujourd'hui.
1jour1actu : Expliquez-nous…
Lucille Lheureux : Il y a quelques années, une ville, pour se donner une image moderne, devait accorder une grande importance aux voitures, aux parkings, aux centres commerciaux, à la publicité… Mais aujourd'hui, les villes ont changé : elles développent les transports en commun, les rues piétonnes, les places où il fait bon s'asseoir… Elles recherchent comment économiser l'éclairage, comment diminuer le bruit. La publicité a un côté dépensier et agressif dans lequel beaucoup de villes ne se reconnaissent plus du tout.
1jour1actu : Pourquoi dites-vous que la publicité est agressive ?
Lucille Lheureux : Elle est agressive car elle vous saute aux yeux sans vous demander votre avis. Elle s'impose de façon autoritaire. Les enfants sont encore plus touchés car ils ont du mal à faire la différence entre une vraie information et une publicité. Et, évidemment, la publicité est aussi agressive dans ce qu'elle montre, dans ses messages. Beaucoup, par exemple, sont sexistes : elles utilisent le corps des femmes pour vendre n'importe quoi.
1jour1actu : La publicité a des défauts, mais elle rapporte de l'argent aux villes, ce qui permet de payer des activités de loisir, de refaire des rues…
Lucille Lheureux : La publicité nous rapporte très peu d'argent par rapport à d'autres activités. Ce n'est donc pas une grosse perte. Par contre, notre environnement va beaucoup y gagner. À la place des panneaux enlevés, nous allons planter des arbres et nous allons développer l'affichage utile : celui qui informe sur les spectacles qui se jouent en ville, les rencontres sportives, les activités des associations…
1jour1actu : Pourquoi êtes-vous la seule ville de France à prendre cette décision ?
Lucille Lheureux : En Belgique, en Suisse, des villes commencent à se poser des questions. En France aussi, avec de grandes villes comme Lille ou Bordeaux. C'est donc un début de réflexion, mais il est vrai que cela reste encore modeste. Dans le monde, seule la ville de São Paulo, au Brésil, a franchi ce pas… avec Grenoble et la petite ville de Forcalquier dans le sud de la France.
Sur l'arrêt de la publicité à Grenoble
Question 1 |
L'Isère | |
La Savoie | |
Le Rhône |
Question 2 |
Lucette | |
Lucille | |
Lucie |
Question 3 |
Las Vegas | |
Sao Paulo | |
Berlin |
Question 4 |
En 2016 | |
En 2017 | |
En 2015 |
Liste |
ouais en plus sa sert a rien y'a la télé déjà, y'a plein d'autres trucs;;....
oui mais cest très enpore temp
Quand il y a des feux, les publicités sont bien pratiques pour divertir les automobiliste quand le feu passe au rouge. Mais quand le feu est vert la publicité ne sert pas. Les publicités peuvent être dangereuses pour les piétons et automobiliste: il suffit qu'un piéton passe sur le passage protégé, que la publicité cache le début du passage et qu'une voiture qui roule un peu vite puisse renverser le piéton.
Moi je dis: "Les publicités sont dangereuses pour nous tous!"
il on bien raison
j'habite a grenoble
mes grand-parents habite a meylan,qui est juste a cote de grenoble!!! 😎 😎 😎 😎
C'est tres bien!