1jour1actu : Ton disque Zanaka est très dansant et festif, c’est simplement le premier album d’une jeune fille ?

Jain : Oui, c’est ça, exactement. C’est pour ça qu’il s’appelle Zanaka, ça signifie « enfant » en malgache. Comme ma mère est métisse, franco-malgache, c’était un hommage pour elle et pour dire aussi que cet album est celui de mon enfance.

Comment est née ton envie de faire de la musique ?

Jain : Ma famille écoute vraiment beaucoup de musique. À 7 ans, avec mes deux grandes sœurs, nos parents nous ont emmenées au Conservatoire de Pau et ils nous ont demandé de choisir un instrument chacune. C’était obligatoire, et moi j’ai pris la batterie [rires] ! De 7 à 9 ans, j’ai joué de la batterie. La guitare est venue après, comme une nécessité pour écrire des chansons. C’est vrai que c’est compliqué de composer des chansons avec une batterie ! Donc la guitare m’a permis de composer des chansons plus facilement [rires].

Comment as-tu commencé à écrire ?

Jain : En écoutant des disques, je me suis dit « Waouh, c’est génial ! Ils arrivent à faire des mélodies, c’est magique ! » Et une de mes deux grandes sœurs jouait de la guitare et chantait. Comme toute petite sœur, j’ai voulu la copier  [rires] ! Et j’ai réalisé que j’adorais ça, et que je voulais continuer.

As-tu toujours voulu être artiste ?

Jain : Ce que je voulais vraiment faire, c’était écrire des chansons et les chanter. Je n’ai pas commencé par chanter des reprises : j’ai directement eu envie d’écrire mes chansons.

Tu as beaucoup voyagé en Afrique, au Moyen-Orient et tu as écouté beaucoup de sonorités différentes : c’est ce qui donné le sens du rythme ?

Jain : Au Moyen-Orient, j’ai découvert des rythmes ternaires qui m’ont beaucoup inspirée pour mon disque. Et, en Afrique, j’ai eu un coup de foudre pour les percussions. Je me suis vraiment beaucoup plu dans l’atmosphère musicale africaine.

Tu as fait des études d’art et de graphisme : c’est pour ça que sur scène tu décores tout ?

Jain : Oui ! J’essaie d’inclure mes graphismes un peu partout, sur mes chaussures, sur ma guitare, sur mon pupitre sur scène… C’est hyper important d’avoir une identité graphique qui nous correspond, qui est vraie et propose quelque chose de différent. Il faut se surpasser un peu !

Propos recueillis par Pascal Alquier

Jain, en tournée dans toute la France actuellement. Disque : Zankara (Sony).
Découvre ci-dessous le clip de « Come » :