Bonjour Solène, vous travaillez pour Handicap International, pouvez-vous nous présenter cette association ?
Regardez notre logo, une main dont les doigts forment les premières lettres de notre nom : HI. Handicap International, c’est ça : des personnes qui tendent la main à d’autres personnes, partout dans le monde, pour les aider face aux dégâts causés par les catastrophes naturelles ou encore les guerres.
Comment aidez-vous ces personnes ?
Tout d’abord, nous intervenons dans l’urgence, très rapidement à la suite d’une catastrophe naturelle, comme un tremblement de terre par exemple. Mais nous travaillons aussi dans la durée, par exemple après un conflit, en accompagnant les personnes blessées par des mines antipersonnel.
Des mines antipersonnel ? Mais qu’est-ce que c’est ?
Ce sont des sortes de bombes cachées dans le sol, qui n’explosent pas tout de suite. Elles se déclenchent au passage d’un animal, d’un véhicule ou d’une personne. Le problème, c’est qu’on ne sait jamais quand elles exploseront ni qui elles toucheront. Elles peuvent donc blesser des civils, c’est-à-dire des personnes qui ne combattent pas, et ça même longtemps après la fin du conflit !
Que faites-vous face à ce danger ?
D’abord, nous prenons soin des blessés, nous leur donnons des prothèses qui remplacent la jambe qu’ils ont perdue et nous leur apprenons à vivre avec.
Pour limiter les accidents, nous expliquons aux gens comment repérer les mines autour d’eux et nous faisons du déminage. Des personnes spécialement formées et équipées font exploser les mines en toute sécurité afin de les détruire.
Quel travail !
Oui ! Et il est possible grâce à toutes les personnes qui se mobilisent avec nous. C’est pour ça que nous avons imaginé les Pyramides de chaussures, il y a 30 ans. Chaque année, nous invitons tout le monde, enfants et adultes, à l’école ou dans un lieu public, à former la plus grande pyramide possible avec des chaussures inutilisées.
Quelle drôle d’idée ! Pourquoi des chaussures ?
Les blessures les plus fréquentes causées par les mines antipersonnel touchent les jambes, qui doivent ensuite être amputées, c’est-à-dire coupées. Les chaussures jetées sur la pyramide représentent toutes ces jambes volées par les mines.
Cette action a aussi contribué à l’interdiction des mines antipersonnel dans les conflits.
C’est exact, elle a aidé à convaincre de nombreux pays d’interdire l’usage de ces armes. Malheureusement, certains, comme l’Ukraine ou la Pologne, changent d’avis, ce qui nous montre qu’il faut continuer d’agir tous ensemble contre ce drame.
Alors, comment pouvons-nous participer ?
Vous pouvez rejoindre une Pyramide de chaussures organisée près de chez vous dans les prochains mois ou même suggérer à des enseignants de nous contacter pour en organiser une dans une école près de chez vous.
Clotilde Eav
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