Que vois-tu sur cette image ?

Un cadre vert entoure une scène qui se passe dans la rue. Ton œil est tout de suite attiré par cette scène : tu plisses peut-être les yeux et tu t’avances, comme si tu voulais sortir de ce cadre vert.
Tu vois alors des débris éparpillés, des arbres couchés au sol et des passants, qui marchent au milieu de la route. On a l’impression qu’ils se dirigent tous dans la même direction.
Au loin, tu peux apercevoir des palmiers ébouriffés, une montagne. Cela te permet de situer le lieu de la photo : on est dans un pays exotique, peut-être même une île.
Il y a peu de couleurs dans le paysage, tout est un peu marron. Et le ciel est très chargé, comme après un gros orage.
Cette photo a été prise à Leyte, sur une île des Philippines, en Asie, après le passage d’un violent typhon, le 8 novembre 2013.

Que raconte cette image ?

Le cadre vert et la balustrade, au premier plan, sont flous, alors que la scène de rue est nette : en faisant sa mise au point sur le paysage, le photographe lui donne plus d’importance.
On comprend que le photographe a pris sa photo en hauteur, depuis la fenêtre d’un bâtiment. Pourquoi n’a-t-il pas zoomé pour montrer seulement ce qui se passe dans la rue ? Pourquoi a-t-il laissé le bord vert de cette fenêtre ?
Ce cadre vert fait penser à un tableau, à une peinture. Le photographe a voulu accentuer l’impression irréelle de la scène de rue : tout est dévasté, détruit, on n’a jamais vu ça. Peut-être que la vue depuis cette fenêtre, avant le passage du typhon, était celle d’une île paradisiaque.
Le photographe a voulu mettre de la distance avec le sujet de sa photo (le typhon) en plaçant ce « tableau » au premier plan. Comme pour nous préparer, petit à petit, à découvrir la réalité, difficile, des dégâts causés par le typhon.
Retrouve dans l’hebdo papier d’1jour1actu, du 15 au 21 novembre (n° 11), plus d’infos sur le typhon qui a touché l’archipel des Philippines. Et lis ici, un article t’expliquant ce qui s’est passé.