Les filles sont-elles nulles en sciences ?
Qu’on se le dise ! À la fin du collège, les filles et les garçons ont le même niveau en mathématiques. On pourrait donc tout naturellement penser qu’au lycée, les classes d’enseignement scientifique et littéraire comptent autant de filles que de garçons. Eh bien, non ! Cette répartition est vraie en terminale scientifique où les classes comptent autant de filles que de garçons. Mais elle est fausse en terminale littéraire, où les garçons sont peu nombreux : seulement 2 garçons pour 8 filles !
Pourquoi de telles différences ?
Les résultats scolaires influencent l’orientation des élèves, mais pas seulement. Selon que tu es une fille ou un garçon, tu vas t’autoriser, ou pas, certains choix d’orientation. Car, à l’école, à la maison, à la télé, dans les livres, dans la société, des stéréotypes (voir la vidéo sur les stéréotypes) très puissants t’empêchent de choisir librement tes études et ton futur métier. Chacun se réfère aux modèles qu’il connaît… aux rôles et aux métiers qu’il observe autour de lui. Et, moins tu vois de femmes scientifiques autour de toi, par exemple, moins tu as l’idée que ces métiers sont ouverts aux femmes.
Côté choix des filles
Ces stéréotypes agissent comme si une barrière invisible interdisait l’accès des sciences aux filles. Alors que les filles sont aussi nombreuses que les garçons en terminale scientifique, elles sont peu nombreuses à poursuivre des études scientifiques. Sur dix étudiants en math, physique, et informatique, trois seulement sont des étudiantes. Au final, il y aura moins de femmes chercheuses, ingénieurs ou informaticiennes.
Côté choix des garçons
Cette même barrière invisible semble empêcher aussi les garçons d’accéder aux filières littéraires. Quand ils se jugent bons en français, seulement un garçon sur dix poursuivra une filière littéraire. Et ce ne sont pas les filles qui n’aiment pas les sciences, mais plutôt les garçons qui ne vont pas dans les filières littéraires. Ainsi, sur 100 filles au lycée, 43 suivent un cursus scientifique et 22 un cursus littéraire. Sur 100 garçons, 65 font des études scientifiques, et seulement 8 suivent une filière littéraire.
Et si on changeait les mentalités ?
Pour faire évoluer les mentalités, le gouvernement a lancé une année de mobilisation pour l’égalité à l’école. Les élèves, les enseignants, les parents, tout le monde est invité à réfléchir et à agir pour donner les mêmes chances aux filles et aux garçons de choisir leurs études et leurs métiers. En toute liberté.