Mercredi 12 novembre, Philae est lâché depuis Rosetta, une sonde partie il y a 10 ans à la rencontre de la comète Tchouri. Après une chute de 7 heures, le robot Philae devait normalement s’accrocher sur le sol de la comète grâce à des harpons logés dans ses pieds. Mais les harpons n’ont pas fait leur travail et Philae a rebondi ! Sur la comète, avec la gravité, les 100 kilos du robot sont comme 1 gramme sur la Terre : en touchant le sol, il a rebondi à 1 km de haut et il est retombé à 1 km de l’endroit prévu, puis il a fait un second petit rebond avant de finir au ralenti contre un rocher !
Les scientifiques de l’Agence spatiale européenne (ESA) étaient inquiets : dans quel état était Philae ? Allait-il pouvoir remplir sa mission ? Ouf ! Le lendemain, jeudi 13 novembre, le robot a envoyé les premières photos « en direct » de la comète. Philae était positionné à l’ombre d’un rocher, un de ses trois pieds en l’air, mais il semblait bien fonctionner. Soulagement !
Car Philae est à lui tout seul un petit laboratoire. Le robot a déplié Mupus, une sorte de petit marteau-piqueur qui mesure la dureté du sol. Il a aussi creusé le sol. Ce qu’il a ramassé ainsi a été fondu dans des petits fours à l’intérieur du robot avant d’être analysé. Pas une minute de répit pour Philae et l’équipe d’ingénieurs ! Il lui a fallu livrer un maximum d’informations sur la nature des comètes, des astres plus anciens que les planètes et les étoiles : ils datent de la naissance du Système solaire.
Le temps pour Philae était compté : comme il a atterri plus à l’ombre que prévu, il n’a pas pu utiliser ses panneaux solaires. Il a donc fonctionné grâce à une pile et il s’est éteint samedi. Mais tout n’est pas fini : Philae pourrait se réveiller ! En effet, la comète Tchouri se rapproche du Soleil et les scientifiques pensent qu’il pourrait lui redonner assez d’énergie pour se remettre en marche. Le suspens n’est pas fini !
Pour découvrir le petit marteau-piqueur Mupus et les autres instruments de Philae, regarde cette vidéo !