Comment est née ta passion pour le tennis ?

Mon père est président du club de tennis de Fonsorbes, près de Toulouse. J’ai commencé à jouer vers 4 ans, et plus je grandissais, plus je me disais que je voulais devenir joueur de tennis. Au club, j’essayais de jouer avec tout le monde : les enfants, les adultes, et contre le mur quand il n’y avait personne ! (Il rigole.)

Comment as-tu fait pour concilier l’école et le tennis ?

Vers 13 ans, j’ai intégré une section sport-études tennis. Une journée type à l’époque, c’était école de 7 h 45 à 10 h 45, puis tennis de 11 h à 12 h 30. L’après-midi, on avait encore 2 heures de tennis et un peu d’exercice physique. Les journées étaient bien remplies mais j’étais avec des copains, et j’ai adoré ça.

Quels étaient tes rêves à cet âge-là ?

Devenir professionnel, être numéro 1 mondial et gagner des tournois du Grand Chelem. C’était un rêve. Maintenant, c’est un objectif. Le fait d’avoir réussi, cette année, à faire les 8es de finale à Roland-Garros m’apporte de la confiance. J’ai beaucoup travaillé pour en arriver là, et je dois encore progresser. Aujourd’hui, mon but est de faire partie des 100 meilleurs joueurs du monde. Pour le moment, je suis 157e.

Quels conseils donnerais-tu aux jeunes qui rêvent de devenir champions de tennis ?

Le plus important c’est de prendre du plaisir ! Le sport de haut niveau, c’est difficile : il faut faire des sacrifices, passer beaucoup de temps loin de chez soi, faire attention à ce que l’on mange et au nombre d’heures de sommeil, etc. Aujourd’hui, je consacre 4 heures par jour au tennis et 3 heures au travail physique. Je le fais avec le sourire, car c’est un plaisir. Sans plaisir, ce ne serait pas possible.
 

Julien Carrère