Face au lac d’Annecy

« Maman, je ne sens plus mes doigts de pieds… », lance Hugo, 12 ans. Devant lui, le lac d’Annecy fume comme un chocolat bien chaud. Devant lui aussi, un défi de taille : une traversée de 6,5 km !  
Comme en 2020, Hugo participera à la course avec son père. Il partira de Talloires, un joli petit village près d’Annecy, et espère battre son record de 42 minutes. Son père, lui, est engagé sur 15 km.
Complices, ils aiment s’entraîner ensemble, souvent en mer puisqu’ils habitent à La Garde, près de Toulon, dans le sud de la France. « Je préfère ramer sur un lac. C’est plus calme et on glisse plus facilement. Mais, aujourd’hui, avec sept cents paddles au départ, ça risque de secouer, de créer des vagues. Alors, il va surtout falloir éviter de tomber à l’eau », craint Hugo.
L’air est à 0 °C, l’eau à 5 °C ! Glagla, la course porte bien son nom.

Le paddle, une planche très branchée !

Depuis trois ans, le paddle est devenu un sport à la mode. Debout, attaché à la planche par un leash (un lien) en tire-bouchon, Hugo rame avec une pagaie en forme de pelle. « Je dois toujours faire attention de ne pas pagayer trop brusquement, sinon c’est le déséquilibre assuré. Je ne dois pas changer de rythme trop brusquement non plus, sinon la fatigue arrive vite… »


Hugo prépare son matériel : sa planche, le leash, le cordon qui l’attache à la planche… (© S. Greuil).

On ne rigole pas avec le matériel

Avant de partir, Hugo vérifie son matériel, repère avec son père le parcours de la course, enfile son gilet de sauvetage et son dossard, ajuste ses gants et son bonnet, puis finit par se réchauffer les orteils. « Mes chaussons de paddle sont en néoprène, c’est un matériau qui isole bien du froid. Et, comme avec des moufles, j’ai une place juste pour le pouce des pieds. Comme ça, quand je suis sur la planche, je peux le bouger, parce qu’il est souvent le premier à geler… »

Un peu déçu

Le départ de la course est donné ! Quarante-cinq minutes plus tard, Hugo est de retour (12e devant des dizaines d’adultes) sans, heureusement, être tombé. « Je suis un peu déçu de mon temps, mais, avec tant de monde au départ, c’était difficile ou risqué de partir vite. J’ai rapidement eu les mains un peu congelées. Mais j’ai su bouger doigt après doigt pour m’en sortir. Mais, ligne d’arrivée en vue, j’ai eu un coup de fatigue. Alors, j’ai ralenti un peu mon rythme, puis je me suis rappelé ma devise : ne rien lâcher, toujours avancer ! »

L’an prochain, Hugo reviendra pour battre son record « dans cet endroit trop beau ».

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La pagaie de paddle est en forme de…
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Où se trouve le lac d’Annecy ?
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