(NDLR : Ce reportage a été réalisé avant le reconfinement.) 
 
Chasuble rouge pour être bien distingué des joueurs jaunes ou bleus, sifflet noir autour du cou, Sacha est prêt pour le match qui se joue ce samedi à 14 heures. Sa mission ? Arbitrer deux mi-temps de trente minutes avec des moins de 13 ans : « Depuis un an et demi, j’arbitre souvent. J’adore ! »

Un vrai sport

« De 6 à 8 ans, j’ai joué au foot sans vraiment aimer. Un jour, un entraîneur m’a proposé d’arbitrer. J’ai tout de suite adoré ! Aujourd’hui, quand on me demande ce que je pratique comme sport, je réponds : “L’arbitrage.” » Arbitrer demande une bonne forme physique, car un arbitre doit se déplacer vite et être présent sur tous les fronts du jeu. C’est pourquoi Sacha pratique aussi régulièrement la course à pied.

Arbitrer, une seconde nature

Le jeune garçon se souvient être intervenu plusieurs fois, quand il était en primaire, pour régler des disputes entre des CM1 et des CM2. « J’avais peut-être déjà cela en moi. Faire respecter les règles, prendre la meilleure décision le plus vite possible… » Sacha sait imposer le respect aux joueurs, mais ce sont les entraîneurs adultes qu’il redoute le plus : « Parfois, ils font bien plus d’histoires que leurs jeunes joueurs »… quand le score ne tourne pas à l’avantage de leur équipe.
Mais rien n’entache le rêve de ce jeune arbitre : « Je continue à participer à des stages pour me perfectionner. J’aimerais gravir tous les échelons. Et pourquoi pas, un jour, officier pendant la coupe du monde ? »
 

Danaelle, 12 ans, apprend à s’imposer sur le terrain en tant qu’arbitre. (© S. Greuil)

Apprendre à s’imposer  

Danaelle joue au foot depuis quatre ans en tant qu’ailière. Elle a fait cette année ses premiers pas dans l’arbitrage : « Les premières minutes, j’étais trop timide, un peu hésitante à siffler, à m’imposer. Ce n’est pas facile de savoir bien se situer, d’éviter d’être touchée par le ballon. Je rendrai à nouveau service à mon club pour arbitrer, mais je préfère jouer… »
Danaelle retient quand même les leçons de cette expérience : « C’est intéressant d’être de l’autre côté de la barrière. Maintenant, quand je verrai mes coéquipiers s’énerver contre l’arbitre, j’interviendrai pour les calmer, c’est sûr ! »

Sophie Greuil, à Annecy (Haute-Savoie).