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En stage dans les Alpes, Romane Dicko retrouve le grand air… et la joie de s’entraîner de nouveau ! (© Sophie Greuil)


« Quel bonheur de retrouver les copains à la salle d’entraînement ! Quel bonheur de remettre mon kimono, de serrer ma ceinture puis de caresser le tatami avec les pieds ! », confie la championne de judo Romane Dicko. Ce plaisir de retrouver son sport, elle le partage depuis quelques jours avec ses camarades de l’équipe de France, en stage d’entraînement dans les montagnes de Savoie. « Ça fait du bien de revoir l’équipe, de se lancer des défis à l’entraînement plutôt que par Internet, toute seule dans mon salon ! »

Se sentir « tout neuf » après le confinement

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Cyrille Maret (en bleu) lors d’un tournoi de judo à Paris, en février 2020. (P. Millereau/KMSP/AFP)


Cyrille Maret, un autre champion de judo, raconte comment la longue pause du confinement lui a permis de se reposer : « En temps normal, un sportif de haut niveau n’est jamais chez lui. Il voyage énormément et n’a pas beaucoup de vacances. Là, nous avons été forcés de prendre soin de notre corps, de nous relaxer. Malgré 7 kilos pris pendant ce confinement, je me sens tout neuf. Ça m’a permis de soigner un vieux bobo au dos et à l’épaule, de passer du temps en famille et de me changer les idées. »
Bien sûr, les deux judokas ont été déçus que les Jeux olympiques de Tokyo soient reportés à l’été 2021. Mais ils restent positifs : « L’essentiel est d’avoir toujours une compétition à l’horizon, c’est notre raison de vivre. Nous en avons tous faim ! »

Une reprise sous haute surveillance

Philippe Le Van, médecin spécialisé dans le sport, surveille avec attention la reprise de ces athlètes de haut niveau. « Ils ont tellement envie qu’il va falloir les freiner, pour qu’ils n’en fassent pas trop et ne risquent pas de se blesser. » L’autre risque, tant que les compétitions ne sont pas autorisées, c’est que la motivation retombe. « Il va être difficile de leur demander de souffrir à l’entraînement s’ils n’ont pas comme objectif de participer à telle ou telle compétition », explique le médecin.

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David Smétanine, champion paralympique de natation, a pu quitter son fauteuil roulant pour reprendre l’entraînement en piscine. (© Sophie Greuil)

Quitter son fauteuil roulant pour nager

Le champion de natation David Smétanine, lui, visait une cinquième participation aux Jeux paralympiques… et une dixième médaille ! Malgré le report de ces Jeux, lui aussi reste positif : « Ainsi, je prolonge ma carrière d’un an : je le vois comme un bonus à siroter ! »
En attendant, David était ravi de quitter son fauteuil roulant pour piquer une tête dans l’eau. « Que j’avais hâte de nager ! Un jour, au beau milieu du confinement, j’avais tenté quelques brasses dans ma petite piscine de jardin­ : j’étais comme un chat avec du scotch sur les coussinets, presque incapable de nager ! Maintenant, un bon mois va être nécessaire pour retrouver de vraies sensations et de bons appuis sur l’eau. »

Hâte de retrouver la compétition

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Madeleine Malonga, championne du monde de judo. (© P. Millereau/KMSP/AFP)


Avec l’annulation des compétitions sportives pour cause d’épidémie, tous ces sportifs piaffent d’impatience. Les judokas ont hâte d’être aux championnats d’Europe, reportés de mai à juin, puis de juin à novembre. « On y croit ! », lance la championne de judo Madeleine Malonga. Avant le confinement, comme tant d’autres, cette judokate se disait impatiente. « Depuis, j’ai appris la patience… Du coup, ça va peut-être m’aider pour mieux gérer mes combats, et moins me précipiter. »

Aux Ménuires (Savoie), Sophie Greuil

 

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