« Oui, mon Loulou, c’est bien… T’es une grande fille… Bien passée, la barre. Super ! » Lucas encourage Symphonie, son cheval de petite taille âgé de 4 ans. Elle mesure moins d’un mètre de haut ! Il la caresse, lui donne une carotte ou une pomme. « La féliciter lui donne confiance, et lui donne envie de recommencer en faisant tout aussi bien. Mais parfois, quand elle n’a pas envie de s’entraîner, je n’insiste pas. Elle est aussi un peu tête de mule ! Je reviens le lui demander plus tard… »
Les chevaux de petite taille ne peuvent pas s’entraîner avant l’âge de 4 ans, c’est trop mauvais pour leurs tendons. « Quand “Sympho” saura bien lever ses pattes arrière, nous participerons à des concours, explique Lucas. Il s’agit de sauter huit obstacles de 50 à 80 cm de haut. »

Ne pas confondre avec des poneys !

Habitué des compétitions, Lucas rêve de monter sur les podiums avec sa nouvelle monture. « Même si ces petits chevaux ressemblent à des poneys, ce ne sont pas des poneys, ce sont juste des chevaux miniatures. » Du coup, il ne monte pas sur son dos, mais court à ses côtés tout au long du parcours, en la tenant par une longe. « Soit je franchis l’obstacle avant elle, et elle me suit, soit je passe sur le côté de l’obstacle pendant qu’elle le franchit toute seule. C’est souvent la deuxième solution la meilleure. Si je franchis l’obstacle devant elle, elle le voit moins bien… et risque de faire tomber la barre. »

Se sentir plus proche du cheval

petits chevaux

(© S. Greuil)


Depuis peu, Lucas monte aussi des chevaux de taille normale dans un centre équestre. « Quand je monte ainsi, je trouve qu’on respecte moins le cheval. Quand je tire sur ses rênes, quand je lui donne un coup de talon pour le faire avancer, j’ai toujours peur de lui faire mal. Assis sur lui, je me sens moins proche. J’ai moins l’impression de galoper avec lui. »
Jérémy, le papa de Lucas, est éleveur de chevaux miniatures. Et ce que préfère notre cavalier pas comme les autres, c’est murmurer aux oreilles de ces petits chevaux : « J’aime les regarder dans les yeux, les prendre par le cou, les entendre respirer, rigoler avec eux. »

Comme des p’tits toutous…

Venue des États-Unis, cette race remporte un très grand succès à travers le monde, notamment pour les personnes âgées ou handicapées dans les hôpitaux. Faciles à faire entrer dans une cour ou un salon, ils se faufilent partout. « Si on oublie de fermer la porte de la maison, ils rentrent dans la cuisine et nous suivent comme des p’tits toutous », rigole Lucas. « Ils ont le caractère d’un chien dans une enveloppe de cheval, ajoute Jérémy, le papa de Lucas. Ils sont si câlins que, si vous avez peur des chevaux, vous serez guéris en les approchant ! »

À Vichy, Sophie Greuil