Dans le grand jardin arboré d’Élisabeth Kaya, le bruit de la ville est omniprésent. Mais cela n’a pas l’air de perturber ses abeilles. L’apicultrice possède 10 ruches, qui contiennent chacune près de… 60 000 abeilles !
De jeunes curieux sont venus avec leurs parents découvrir le rôle de ces abeilles ouvrières. Anna et Antoine enfilent une vareuse, l’habit de l’apiculteur, et c’est parti !

Une découverte pas à pas

Pour commencer, ils descendent en bas du terrain pour observer les ruches de loin. « Regardez bien, vous voyez, là-bas, en bas des ruches, les abeilles entrer et sortir ? », s’exclame Élisabeth Kaya.
Pas facile de les observer de si loin… mais l’apicultrice a tout prévu. Après ce premier pas dans le monde de l’apiculture, elle propose aux enfants de s’approcher de 4 autres ruches protégées par des vitres.
Anna et Antoine ne se doutent pas qu’ils pourront toucher du doigt les abeilles quelques minutes plus tard !

Le secret de l’apiculteur pour ne pas se faire piquer : la fumée !

Le collègue d’Élisabeth Kaya, Frédéric Belfis, leur présente alors un accessoire essentiel en apiculture : l’enfumoir. Ce petit four muni d’un soufflet permet d’enfumer les ruches afin de diminuer la capacité d’action des abeilles et d’éviter de se faire piquer.
L’apiculteur peut alors attraper, sereinement, un des cadres de la ruche. « Ce qu’on fait aujourd’hui, c’est important. Voir les abeilles de ses propres yeux, ça change tout », explique Frédéric Belfis. Après une telle expérience, difficile de ne pas aimer les abeilles.
« Installer des ruches en ville permet de se rapprocher des hommes et de leur expliquer l’importance des abeilles », déclare Élisabeth Kaya.

Les abeilles solitaires sont les plus importantes

Puis, l’apicultrice termine la visite par la présentation d’un petit abri, loin d’être anodin. « Il faut savoir que 80 % des abeilles sont solitaires ! Ce sont elles, principalement, qui participent à la pollinisation. Cette petite maison leur permet de pondre et d’y vivre en toute tranquillité»
Sans ces abeilles pollinisatrices, fini les pommes, les carottes, les citrons… Pourtant, en utilisant des insecticides, l’humain les tue à grande échelle, et les abeilles domestiques ne sont pas épargnées…
Mais, le vendredi 27 avril, l’Union européenne a enfin décidé d’intervenir. À partir de janvier 2019, l’utilisation des insecticides tueurs d’abeilles sera interdite. Une première victoire pour les apiculteurs. Mais les efforts doivent se poursuivre. Élisabeth Kaya et Frédéric Belfis l’ont bien compris : ouvrir ses ruches au grand public, c’est sensibiliser la population à la disparition des abeilles, et donc mieux les protéger.

Claire Morand

Clique  sur le diaporama ci-dessous pour découvrir la visite des ruches d’Anna et Antoine à Toulouse :