1jour1actu : Qu’avez-vous ressenti quand vous avez appris que vous alliez entrer au fameux musée Grévin ?

Jane Goodall : D’abord, j’ai été très surprise et très honorée de figurer parmi 250 personnalités représentées en statue de cire. Aujourd’hui, je suis très excitée de rencontrer la mienne, mon second moi…

D’après vous, pourquoi avez-vous été choisie ?

D’évidence, pour mes décennies de recherche et de protection des chimpanzés en Tanzanie. Sans doute aussi pour toutes les actions lancées par mon Institut, notamment avec notre programme à destination des jeunes, « Roots & Shoots » (« Des racines et des bourgeons », en français), qui est très actif en France, mais aussi dans 65 autres pays.

(© Jacques Azam)

Laquelle de vos actions vous rend-elle le plus fière, Jane ?

D’avoir tout fait, dès mon arrivée en Tanzanie, en 1960, pour aider les populations locales à rester vivre dans la forêt de Gombe. Et d’avoir mis en place des programmes pour protéger les lieux. Je suis heureuse qu’en 1968, ce lieu, sur la rive tanzanienne du célèbre lac Tanganyika, soit devenu le parc national protégé de Gombe Stream.

Pensez-vous que les jeunes d’aujourd’hui sont plus sensibles aux problèmes écologiques que leurs parents ou grands-parents ?

Grâce aux nombreuses chaînes de télévision et aux réseaux sociaux, ils sont informés plus rapidement si un problème se pose à un endroit de la planète. Ainsi, les jeunes peuvent agir plus vite pour alerter, aider, secourir, freiner ou même stopper une catastrophe.

Les réseaux sociaux sont-ils vraiment la clé ?

La clé pour chaque humain, ce n’est pas d’être connecté aux réseaux sociaux. Être connecté à la nature est la clé, et l’unique clé ! Plus l’humain sera connecté à la nature, plus il l’appréciera, la ressentira essentielle au quotidien, plus il l’aimera, et aura alors envie de la respecter et de la protéger.

Jane Goodall entourée de jeunes qui participent au programme « Roots & Shoots » (« Des racines et des bourgeons » en français). (@JGI Robert Ratzer)

Et faites-vous aussi confiance aux très jeunes, entre 8 et 12 ans ?

Oh, oui ! Ils sont sensibilisés aux problèmes environnementaux, et ils comprennent tout de suite ce qu’il faudrait faire. Quel que soit le projet, pour les humains, les animaux ou la nature, je me réjouis de voir et savoir que ces très jeunes sont désormais motivés !

Si tu veux en savoir plus sur cette scientifique passionnante, le journal 1jour1actu lui consacre un grand article :