La CAN, la Coupe d’Afrique des nations de football, s’est trouvé un nouveau champion : l’Algérie. Vendredi, les Fennecs (le surnom de l’équipe algérienne) ont remporté la finale 1-0 contre le Sénégal.
Quel parcours ! Il y a quelques mois à peine, personne n’aurait parié sur cette équipe qui enchaînait échec sur échec. Éliminée dès le premier tour de la CAN 2017, elle n’avait même pas été sélectionnée pour le Mondial de football 2018. Mais, en un an seulement, le nouveau sélectionneur algérien Djamel Belmadi a mis tout en œuvre pour relever le défi. Et ça a marché !

Une victoire sportive… et politique

En Algérie, la victoire est d’autant plus fêtée que cette grande nation du football n’avait pas gagné la CAN… depuis 1990. Mais surtout, ce succès arrive alors que, depuis plusieurs mois, des milliers d’Algériens manifestent pour que leur pays soit dirigé autrement, de façon plus libre et plus moderne. Gagner cette coupe renforce leur enthousiasme, et les conforte dans leur certitude : l’Algérie, leur pays, est capable de grandes choses.

La fête des deux côtés de la Méditerranée

En France aussi, la joie a été immense à l’annonce du résultat. À Paris, Marseille, Lyon, Toulouse, etc., des milliers de supporters sont descendus dans la rue, brandissant le drapeau de l’Algérie et actionnant des fumigènes.
Pourquoi un tel enthousiasme de ce côté-ci de la Méditerranée ? Tout simplement parce qu’en France, plus de 6 habitants sur 100 sont nés au Maghreb ou ont des parents originaires de cette région du nord de l’Afrique. Ainsi, quand l’Algérie gagne, ses danses, ses cris et ses chants résonnent profondément en France.